mardi 27 janvier 2009

La Rose et le Silence.


La Rose du Silence.


Toute l’antiquité vénère la rose et lui donne une place dans ses mythes et légendes.

C’est le symbolisme de régénération lié à une renaissance spirituelle qui expliquait déjà sa présence près des corps momifiés des pharaons.

Introduite en France par les Templiers de la commanderie de Provins, la rose de Jéricho, la rose dans sa plus simple expression, l’églantine, devint la « rosa gallica », mère de tous nos rosiers modernes.

Mais surtout elle devait devenir au Moyen âge, l’emblème du silence : on la suspendait au dessus de la table des festins pour signifier que tout ce qu’on y entendait devait être gardé secret par les convives.
« Sans l’églantier, point de rose,
Et sans la rose, point de secret … ».

La rose, attribut d’Harpocrate-Horus, le dieu du Silence, devint ainsi un symbole de discrétion.
Une chose dite « sub rosa » était synonyme de chose confiée sous le sceau du secret.

En anglais également l’expression « sous la rose » signifie en stricte confidence.

C’est en raison de cette confidentialité qu’on retrouve souvent une rose peinte ou sculptée au dessus de certains confessionnaux.

Ce symbole de secret s’est conservé tout au long du Moyen âge puisque, dans nombre de cloîtres et d’églises, la clef de voûte est taillée sous forme de rose à cinq pétales : elle devait rappeler la nécessité de garder le silence lorsque l’on n’est pas encore initié.

Leçon d’Hermès Trismégiste à son fils Tat : « O mon fils, la sagesse idéale est dans le silence ».

Ainsi, dans le même souci, on peut garder à l’esprit que la rose reçue le jour de l’Initiation maçonnique renforce le serment d’obligation de secret prêté à l’Orient et le devoir de silence qui s’impose aux Apprentis.

Ses épines évoquent les difficultés et les embûches qui parsèmeront leur chemin initiatique.

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