vendredi 23 octobre 2009

Symboles de la Justice.


Symboles maçonniques utilisés par la justice




La balance, la branche d'acacia, le globe terrestre, le rayonnement. Le marteau du président de l'assemblée. La balance en équilibre et la branche d'acacia.

On peut rétorquer que les symboles du compas et de l'équerre font référence à des pratiques désuètes et pourraient être remplacés par des symboles modernes comme l'ordinateur ou le GPS ou plus aucun symbole du tout. Mais dans le premier cas, rien ne va plus différencier le symbolisme de l'Ordre de celui d'une société civile et il est fort à parier que sa raison d'être disparaîtra dans la banalité du quotidien. Dans le second cas, la Tradition sera perdue et avec elle les principes fondateurs de l'Ordre.
Il a donc été convenu de maintenir les traditions à travers les âges, tout au plus peut-on ajouter un symbole à la "collection" actuelle ou en modifier l'aspect (couleurs, etc.).
Pour confronter les usages traditionnels et l'évolution permanente de la société, une approche dynamique paraît donc nécessaire. Si on en croit les Francs-Maçons, "elle constitue une stimulation de la créativité et de l'ouverture de cœur comme de l'esprit". En effet, a posteriori, cette approche s'est avérée fructueuse et pleine d'enseignements au point que de grandes institutions ont conservé certains éléments de ce symbolisme, notamment la justice.
Thémis, la déesse de la justice
Il est intéressant de noter que l'image de la femme portant un fléau en équilibre, une épée et ayant les yeux bandés, est universellement reconnue comme le symbole de la justice.


Il s'agit de Thémis, la déesse de la justice dont l'origine remonte à l'Antiquité, à la déesse égyptienne Ma'at qui assistait Osiris dans le jugement de la mort en pesant les cœurs des défunts.
Mais ce que peu de personne savent, c'est que les symboles de la justice sont des symboles maçonniques.
En effet, dans nos tribunaux ou même dans une salle aux enchères, les juges et autres commissaires priseurs sont connus pour frapper leur marteau sur la table lorsqu'un ordre est donné ou qu'une décision est prise au cours de la procédure.
Or cette balance dont le fléau est en équilibre ainsi que l'épée et le fameux marteau en bois sont des insignes maçonniques par excellence, tout comme la branche d'acacia ou le globe terrestre que l'on voit parfois sur les logos des institutions juridiques.
Au sein des Nations Unies, tant la Cour Internationale de Justice que la Cour Pénale Internationale ainsi que les autres instances de justice nationales continuent d'utiliser ces symboles dans la plus pure tradition maçonnique.
Sachant que la plupart des magistrats d'autant étaient Francs-Maçons, ils n'ont fait que reprendre dans le civil les outils et les symboles qu'ils utilisaient lors des Tenues.
Il ne fait aucun doute que ces symboles apparaissent dans les détails les plus anodins de notre système législatif moderne.

Soleil...


Constitué par Jacques Étienne Marconis De Nègre, en 1838, le Rite de Memphis est une variante du Rite de Misraïm reprenant la mythologie égypto-alchimique complétée d'emprunts templiers et chevaleresques. Selon Robert Ambelain, ce Rite serait né de la fusion de divers Rites ésotériques d'origine occitane, notamment le «Rite Hermétique» d'Avignon, le «Rite Primitif » de Narbonne, le «Rite des Architectes Africains» de Bordeaux, et un Rite gnostique d'origine égyptienne.

Alors que Misraïm passait pour un «Rite d'Adepte entre Ciel et Terre», de «révolutionnaires insaisissables» et de «comploteurs libertaires» selon les documents de police de l'époque, Memphis faisait appel à des références essentiellement mythiques pour attirer des personnalités en quête d'idéal chevaleresque. C'est ainsi qu'il connut un certain succès auprès des loges militaires jusqu'en 1841, date à laquelle, pour des raisons non éclaircies, les frères Bédarride le dénoncèrent à leur tour aux autorités, entraînant ainsi sa mise en sommeil. Ce n'est qu'en 1848, avec la destitution de Louis-Philippe, que Memphis reprit une vigueur toute relative, luttant pour ne pas péricliter.

Néanmoins, outre-manche, le Rite continua à se développer et, à partir des années 1850, de nombreuses loges anglaises travaillaient en français au Rite de Memphis. Elles restèrent célèbres dans l'Histoire pour y avoir essentiellement été composées d'ardents républicains ayant fui la France après le coup d'État du 2 décembre 1851. Parmi ces frères, citons notamment Louis Blanc, Alfred Talandier, Charles Longuet (le gendre de Karl Marx) et Joseph Garibaldi , membre d'honneur dont il sera question par la suite. En 1871, l'écrasement de la Commune attira en Grande-Bretagne de nouveaux réfugiés qui contribuèrent à l'essor prometteur de ce Rite, mais dès 1880, avec la déclaration d'amnistie du nouveau gouvernement républicain, ces loges fermèrent les unes après les autres.

Parallèlement, dès 1873, le Rite de Memphis semble avoir connu un important développement en Égypte, sous l'impulsion du frère Solutore Avventure Zola, nommé Grand Hiérophante. Ainsi, jusqu'au règne du roi Farouk, le Rite se développa en inspirant respect et admiration par le prestige des anciens Mystères égyptiens dont il se disait gardien et continuateur.

Enfin, il convient d'ajouter à ce court historique, l'implantation du Rite de Memphis aux États-Unis vers 1856-57 par Marconis De Nègre, implantation qui eut un certain essor, notamment sous la Grande Maîtrise du frère Seymour en 1861, et fut reconnue, un temps, par le Grand Orient de France.